Les aventures de Luther Arkwright
Alors que l’univers de DC est en pleine Crisis, les héros de
terres alternatives étant à nouveau au cœur d’une intrigue somme toute peu
passionnante, j’ai fait la découverte d’une autre histoire mettant en cause des
mondes parallèles qui sont eux aussi en crise, mais tout cela est raconté de
manière plus subtile et plus passionnante que le gros pétard mouillé de DC.
Alors bien sûr, je vous entends marmonner devant votre écran, on ne peut pas
comparer des comics grand public avec l’œuvre personnel d’un auteur de talent. Et
je suis entièrement d’accord. Mais il me fallait une introduction et j’aimais
bien le parallèle…
Luther Arkwright est une œuvre de SF de Brian Talbot
traitant de mondes parallèles et d’un héros Luther qui doit œuvrer contre les
Disrupteurs , un groupe qui veut semer le chaos dans ces fameux mondes
parallèles. Pour cela Luther devra détourner le cours de l’histoire d’u
parallèle, en déclenchant une guerre mondiale. Ce comic en noir et blanc est d’un
point de vue graphique une superbe réussite, un régal pour les mirettes. Ce
n’est pas un N&B à la Sin City avec des grosses masses, mais un travail
tout en finesse, plein de minutie qui pour certaines planches a du demander des
trésors de patience. Quand au découpage, même si je ne suis pas spécialiste, je
l’ai trouvé très efficace, Talbot n’hésitant pas à faire des planches très
audacieuses à ce niveau là ou à recourir au célèbres gaufriers quand cela est
nécessaire. Il a mon avis, su exploiter au maximum les possibilités du support
pour servir son histoire et non pour faire étalage de son talent. Bref, c’est
ma dernière grande claque visuelle.
Une angleterre sous un régime religieux dictatorial.
En ce qui concerne l’histoire, elle est réellement
passionnante, même si il m’a fallu un petit moment pour bien rentrer dedans et
m’habituer à jongler avec les lieux, les parallèles et les époques. Mais c’est
en tout cas une excellente histoire de SF, avec de bons morceaux d’actions
dedans, mais aussi quelques petites digressions spirituelles qui m’ont parfois
paru obscur ne possédant pas les connaissances nécessaires. Mais ce flottement
dure 4 pages, sur une BD qui en compte plus de 200. Donc l’histoire reste tout
à fait compréhensible et haletante.
Et pour achever de vous convaincre, je citerai le grand, génialissime Alan Moore : « Une œuvre ambitieuse par son étendue et sa complexité qui demeure unique dans le paysage de la bande dessinée… impressionnant. »
lien utile : kymera